dimanche 19 avril 2015

Le grand nord calédonien



Nous quittons à regrets la côte est ,partie la plus "tropicale" de la Calédonie à nos yeux en empruntant la dernière traversée , la plus au nord , reliant Ouegoa à Koumac par le col d’Amos , dont le panorama au sommet permet un clin d’œil à l'animal le plus emblématique du lagon : le requin.
en turquoise ,la tête de requin

Nous faisons une pause pique-nique aux rochers de notre dame ,lieu d'escalade naturel très prisé. Je me hisse au sommet (sans escalader mais presque) pour espérer un panorama tip-top mais bien que joli ce n'est pas l'extase ,tous ces efforts pour pas grand chose...La balade qui suit autour des falaises fait un peu couiner certains peu disposés à marcher.



La fin de l'après-midi est du coup ,consacrée à du repos au bord de la piscine de l’hôtel à Koumac ,"capitale" de cette région très peu peuplée et sauvage qu'est le grand nord calédonien. Koumac ne nous charme pas vraiment :beaucoup de travaux , 3 rues , 1 magasin d'alimentation et quelques quartiers résidentiels . La région est en plein essor soi-disant ,on imagine mal alors comment c’était avant !!

Le lendemain ,rendez-vous matinal pour visiter le vieux village de tiebaghi ,perché au sommet d'une montagne à 20 km de Koumac , dont la mine de chrome voisine a assuré la prospérité pendant une grande partie du 20ème siècle.
Si le nickel fait actuellement la richesse (modérée) de l'industrie calédonienne ,le sous sol regorge(ait) aussi d'un autre métal très précieux et très pur :Le chrome. La montagne , surnommée le diamant de tiébaghi tant elle est riche, était sacrée pour les mélanésien . Toute la main d’œuvre provenait donc d'immigrés venant du tonkin, un territoire de l'ex Indochine.

Le chrome ,mélangé à l'acier donne un alliage très dur et très recherché pour fabriquer des armes, fort utile au début du siècle dernier.
du chrome (en noir)

Le cratère ,toujours présent est très impressionnant avec ses 100 mètres de profondeur creusés ... à la pioche.


Une association locale a entrepris ,avec grand succès, de restaurer ce vieux village et de le faire revivre.Boulangerie ,salle de spectacle ,hôpital, école,...plus de 2500 personnes vivaient là haut en toute autonomie .



Tous les matériaux ont été montés à la main , à plus de 600m d'altitude ,pièce par pièce. Il y avait l'électricité ,l'eau courante ,la radiographie médicale ,les premières machines à laver ,...le tout en 1908 en haut d'une montagne perdue au fond d'une ile elle-même perdue dans le pacifique sud. La société américaine propriétaire de la mine emmenait avec elle toute la modernité de l'époque.







La visite est donc très intéressante voire passionnante ,le guide ne ménageant pas ses efforts et ses explications pour nous montrer un maximum de choses. La vue sur les alentours et la lumière formidable finissaient de nous faire passer une très belle matinée.





Dans l'après midi , cap au nord vers Poum et la baie de malabou ,où l’hôtel du même nom sera notre halte du jour. Le cadre est magnifique ,dans une double baie de sable clair séparée par un "ilot-snack", au milieu d'une cocoteraie .Les bungalows ,un peu vieillots par contre , font face au lagon . C'est paisible et reposant ,on aime beaucoup.





     





Au cas où on s'ennuie ,kayak ,piscine , pétanque ,golf ,tennis ,ulm sont là. Nous n'avons pas tout testé et nous regrettons de n'y passer qu'une nuit.






Le lendemain ,encore un effort et nous voilà au bout de la route ,le "bout du monde" calédonien . Poingam et boat-pass en sont les deux lieux emblématiques ,cette impression d'isolement et d'éloignement étant omniprésente.


Quelques tribus qui vivent au rythme de la nature ,le silence ,le lagon ou la mangrove, bref la sensation de liberté est ce qui attire les quelques touristes venant se ressourcer au relais de Poingam , fondu dans la végétation. Les chevaux sauvages nous attendaient , rajoutant encore un plus dans ce  décor d'oasis tropicale.
celle ci n'est pas de moi ,nous avions la même vue sans les chevaux .







 
la plage de poingam ,grosse affluence






En fin de journée ,nous stoppons notre redescente à Koné ,le bout du monde est decidément très loin de Nouméa.
Nous passons à Voh ,très célèbre depuis que yann Arthus- Bertand a immortalisé son sublime cœur.  Je regrette de ne pas le survoler surtout quand j'apprends que mon copain yoyo l'a fait 2 jours plus tôt ! Merci quand même à lui pour le partage de cette belle photo:


A koné  comme à Koumac ,circulez ,y a rien à voir .En tout cas ,le temps gris et l'arrivée de la dépression tropicale n'incite pas au tourisme. Juste une pause à la roche percée à Bourail pour se jeter dans les grosses vagues et notre tour de Calédonie s'achève ,1200 km après.


Mon arbre préféré :l'arbre du voyageur

Nous sommes très contents d'avoir enfin découvert ces coins sauvages ,si différents pourtant. Quelle diversité sur ce caillou.
D'ailleurs ,à propos de caillou ,mieux vaut faire attention ici :










1 commentaire:

  1. Bien le bonjour des américains.
    Quel contraste avec central Park ...
    Quel coin choisir en France métropolitaine maintenant !!!
    Bravo aux super men. ...

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