"BULAAAAA"
prononcer boulaaaaaa soit "bonjour" (que nous avons du entendre environ 500 fois par jour durant notre séjour ).
Les Fidji ,petit archipel perdu au milieu du pacifique sud , se compose de 322 iles dont seul un tiers est habité. Après de nombreuses hésitations ,nous décidons de nous consacrer à l'ile principale de viti levu et laissons de coté l'option 3-4 jours sur les iles paradisiaques mais coûteuses des yasawas ou des mamanucas. Une fois le voyage terminé ,nous avons compris que ce choix n'était pas le meilleur...
La proximité de l'Australie fait de Fidji un lieu de vacances très prisé pour les "Aussies" , bien plus que la Nouvelle -Calédonie , pourtant plus près mais bien moins développée pour le tourisme de masse et beaucoup plus chère.
De très nombreux resorts ,villages de vacances grand luxe posés souvent dans les beaux lieux , jalonnent les cotes . Les australiens en sont friands et en sortent peu.
Pas trop notre style même si nous y avons passé 2 nuits pour voir ce que c'était.
Fidji est un pays pauvre (l'espérance de vie n'est que de 65 ans) ,assez instable politiquement (de nombreux coups d'état dans les années 2000) et dont l'indépendance remonte à 1970.
Y cohabitent les fidjiens pur souche (assimilables aux peuples de Mélanésie tels les kanaks de Calédonie) et les indo-fidjiens ,d'origine indienne ,venus immigrer en masse dès le fin du 19è siècle. Ceux-ci occupent surtout des emplois précaires dans l'agriculture ou le bâtiment ,2 secteurs très développés. Le tourisme ,principale ressource du pays étant réservé aux fidjiens. Nous n'avons pas senti une grande entente entre les 2 communautés.
Il y a 50% de fidjiens et 40% d'indo-fidjiens pour 800 000 habitants, ce qui en fait un pays bien plus peuplé que la Calédonie (250 000) avec laquelle nous avons fait des comparaisons fréquentes durant ce voyage.
Voici donc notre carnet de voyage:
lundi 8 juin :
2 petites heures en ATR et nous changeons d'archipel ,des Vanuatu au Fidji ,où nous arrivons de nuit.
Notre hôtel est à 5 minutes à pied de l'aérogare et nous sommes surpris par la chaleur anormale en cette période. Nuit sous clim, il y avait longtemps.
Mardi 9 juin:
Difficile de sortir les enfants de la grande piscine quasi-vide et de son toboggan . Nous faisons même un petit peu de tennis. Ce sont les vacances et le mot d'ordre était qu'un peu de repos était obligatoire. Soit ,mais en fin de matinée ,nous quittons l'hôtel pour aller voir Fidji ,pas question de la jouer à l'australienne.
Direction Nadi ,la "grande" ville toute proche. Nous n'avons pas de voiture donc le trajet se fera en bus local . Nous sommes au milieu des habitants dans un bus tout pourri ,sans vitres et qui pollue à fond. Ça me plait bien.
Nous débarquons face au grand marché de Nadi et ne tardons pas à nous faire accoster par un vendeur de kava qui a reniflé les touristes à plein nez. Nous ne sommes pas dupes mais jouons le jeu car nous ne sentons aucune agressivité et une volonté de nous accueillir .
Nous avons donc droit ,moyennant un petit billet !, à notre première cérémonie du kava ,boisson traditionnelle des iles du pacifique (cela existe aussi en Calédonie et au Vanuatu mais avec des gouts et des recettes légèrement différents) ,j'y reviendrai .
On se fait ensuite amener chez le cousin qui fabrique de l'artisanat local (sans succès pour lui) et chez la cousine qui tient le restau à l'autre bout de la ville. Une fois attablés avec la carte dans les mains ,nous n'avons pas eu d'autre choix que de gouter notre premier repas local ,le tout avec le sourire .
La première impression en traversant Nadi est que nous comprenons que nous sommes dans un pays pauvre et donc sale (en dehors des circuits pour touristes) .Nous nous croyons parfois en Asie, beaucoup d'indiens ,de temples hindous et même des mosquées.
Nous visitons le plus grand temple hindou de l’hémisphère sud ,tenue correcte exigée. Pas mal mais je m'attendais à plus grand.
Beaucoup de magasins et donc pas grand chose à voir quand même à Nadi mais nous avons bien aimé cette ambiance dépaysante. Nous avons droit à un nombre impressionnant de BULA partout où nous passons. Les fidjiens sont un peuple accueillant et gentil ,cela ne fait déjà pas de doute. Là aussi, nous comparons avec certains endroits de Calédonie...
Au retour à l’hôtel, tous les petits écoliers avec leurs uniformes colorés déferlent dans le bus ,on aime beaucoup.
Mercredi 9 juin
Lever matinal pour une journée sur une ile des mamanucas. La grosse structure touristique nous embarque dans un bus top confort (petit contraste avec la veille) vers port-denarau où se concentrent les méga-resorts de luxe (sheraton et compagnie) . Les seuls fidjiens présents sont les employés ,très nombreux, qui nous expliquent comment suivre le troupeau de touristes qui part chaque matin vers les iles plus ou moins éloignées.
Nous avons choisi south sea island ,à 30 minutes de bateau, tarif familial oblige. L'ilot est tout petit ,genre ilot canard pour ceux qui connaissent ,et déjà bien rempli quand nous débarquons. Le temps est gris ,les couleurs absentes et nous sommes dubitatifs sur les 8h à passer sur l'ilot!
L'organisation est bien rodée et ressemble fortement à celle du mary D à nouméa : http://posabjumaxcla.blogspot.com/2014/10/on-teste-le-mary-d.html
On nous explique même au briefing comment on fait du PMT et qu'une initiation est prévue pour ceux qui n'auraient pas confiance. Évidemment ,nous sommes les seuls francophones sur les 500 personnes sur place, mais c'est pas mal ,cela nous fait progresser en anglais.
En milieu de matinée, une sortie en "sous-marin" est prévue pour voir les fonds coralliens. On se méfie un peu mais comme on a rien à faire ,on y va. Tu parles d'un sous-marin ,un vulgaire bateau à fond de verre où on s'assoie 2 par 2 ,avec des gamins australiens qui n'ont jamais du voir le moindre poisson et qui nous HURLENT dans les oreilles pendant 30 minutes. C'est archi nul, 3 patates avec 2 poissons clowns ,qui ont rendu les gamins hystériques, une visibilité pas terrible , bref : AU SECOURS , ON VEUT SORTIR DE LA!!
S'en suit le repas ,bof bof moyen sans plus. Puis petit spectacle de Méké ,composé de chants et danses traditionnels. Les employés se donnent du mal pour le rendre attrayant et y arrivent.
Mais qu'est-ce va foutre cet après-midi jusqu'à 17h? Un peu de PMT mais le temps est désespérément gris, rendant la baignade peu engageante .Je suis le seul à y aller : Pas de quoi s'enflammer ,quand on a vu Lifou ,Ouvéa ou Maré, cela me parait bien fade.
Il y en a en un toutefois qui ne s'ennuie pas sur l'ilot ,c'est notre rugbyman de fils. Intrigués dès la matinée par ce blanc qui parle mal anglais avec un ballon toujours collé dans les mains ,les employés fidjiens ne tardent pas à lui proposer une petite partie improvisée sur la plage de rugby à toucher. Je joue aussi car il n'y a pas de plaquages !!
A un moment de notre voyage ,quelqu'un nous a expliqué les différentes religions à Fidji: Des catholiques ,des hindous , un peu de musulmans mais la vrai religion du peuple fidjien ,c'est le rugby... Tout est dit, nous y avons joué partout :au marché entre les allées ,dans les magasins ,dans les villages ,sur la plage... Il y a toujours eu quelqu'un intéressé par notre ballon.
TOUS les garçons fidjiens jouent au rugby ,ils rient et se chambrent énormément et possède une très bonne technique. Tous connaissent Toulouse ,d'où nous sommes originaires car les joueurs fidjiens passés ou présents sont des méga stars au pays.
Maxime passe donc son après-midi à faire des chistéras et des feintes de passes avec les instructeurs du club de plongée et comme il n'est pas maladroit ,il se fait rapidement adopter.
Clara ,de son coté ,fait dans l'esthétique et finalement l'après-midi se passe tranquillement.
Jeudi 10 juin
Tout le monde dans le mini-bus que nous avons loué (involontairement) et nous quittons Nadi vers le sud et la coral coast. Pour l'anecdote ,notre mini-bus est identique à tous les taxis qui sillonnent l'ile. Peu de fidjiens ont une voiture ,ce qui nous a valu des constantes demandes de nous arrêter de la part des gens au bord des routes.
Le premier arrêt est Natadola Beach ,présentée comme la plus belle plage de Viti Levu. L'endroit est squatté par un énorme resort grand luxe pour australiens et on y accède par une piste bien défoncée qui en fait le tour.
Par moment, une trouée de ciel bleu dévoile en effet de belles couleurs, mais pour le coté sauvage on repassera. Ceci dit ,certains sont heureux de profiter de la wifi mais dommage qu'il ne fasse pas plus chaud pour se faufiler jusqu'aux piscines.
A quelques km ,nous arrivons au Sigatoka sand dunes national park. Le vent souffle fort donc nous optons pour la balade courte entre dunes de sable et mer déchainée. C'est assez beau malgré la grisaille et les enfants s'éclatent du haut des dunes. Peu de monde ,tous les "aussies" sont au resort!
Arrivés à Sigatoka surnommée rugby town ,on repère le lieu de départ de l'excursion du lendemain et arrivons en fin d'après-midi au "Naviti resort golf and spa and tout ce que tu veux".
Nos amis les "aussies" sont bien sur déjà dans la place. Pelouse tondue ,jardins magnifiques ,plage propre ,...ça ressemble pas trop aux Fidji mais c'est pas désagréable pour peu qu'on se sente à l'aise dans le luxe ,ce qui est notre cas. Du camping Calédonien moins 5 étoiles à l'hôtel de luxe des Fidji ,on aura tout testé!
A suivre ...
Encore bravo et merci pour ce magnifique blog; on se régale avec vous et pour vous
RépondreSupprimermerci pour les compliments ,qui dois-je remercier ?!!
Supprimer