hienghène ,terre de l'âme kanake.

Petite semaine de vacances en direction des cotes est et nord de la grande terre ,que nous ne connaissons toujours pas.

Direction Hienghène sur la cote est à environ 5-6h de route de Nouméa. Nous remontons les grandes plaines de la cote ouest jusqu'à Koné puis nous traversons par la "koné-tiwaka" considérée comme la plus belle traversée de l'ile.

Effectivement ,de jolis points de vue ,des trous d'eau et beaucoup de tribus qui vivent dans la chaine et qui vendent leurs surplus de  production de bananes ,cocos ,citrons ,...sur des étals au bord des routes. Il y rarement quelqu'un ,on paye donc directement dans la boite.

La végétation change alors radicalement  ,celle-ci devient exubérante et luxuriante le long de l'unique route qui longe le bord de mer: c'est la cote au vent. Cette partie de l'ile ,refuge de nombreuses tribus mélanésiennes à l'époque de la colonisation est "l'âme kanake" de la grande terre ,tant par sa réserve naturelle que par ses lieux chargés d'histoire.

touho

C'est à Balade ,au nord de Hienghène ,que le premier européen ,James Cook, a débarqué pour la première fois en 1774.
C'est à Balade que les premiers missionnaires sont arrivés en 1843 pour évangéliser ,dans la douleur et le sang ,les habitants des tribus.
Et c'est toujours à Balade que la France a pris possession de la nouvelle-Calédonie en 1853 par Fébvrier Despointes sur ordre de napoléon III. Rien sur place ne rappelle ces évènements tragiques pour la kanaky sauf l'église toujours là.

Hienghène c'est aussi la patrie de naissance de Jean-Marie Tjibaou ,leader indépendantiste devenu un mythe local et assassiné à Ouvéa en 1989 par l'un des siens suite aux accords de Matignon un an plus tôt.
Jean-Marie Tjibaou repose désormais dans sa tribu de Tiendanite à quelques km de Hienghène, sa veuve continue son œuvre pour promouvoir la culture kanake.

Voilà pour le coté historique, mais Hienghène c'est aussi un grand village offrant de magnifiques points de vue sur ses rochers emblématiques telle la poule ,le sphinx ,le rocher du billet de 500F ou les falaises de Lindéralique.

falaises de lindéralique

La poule de Hienghène

Le sphinx

A Hienghène ,on trouve aussi des merveilles sous le lagon que j'ai pu découvrir en plongée. L'architecture des sites est superbe: Canyons ,tunnels ,arches ,remplis de poissons ,de gorgones et  de coraux , bref de véritables cathédrales sous-marines qui n'existent pas à Nouméa

Pendant ce temps ,le reste de la troupe profite du beau temps et s'offre un petit tour de kayak en mer.

un raie aigle ,au bord de l'eau!

L'après-midi ,tout le monde repart sur la lagon pour une promenade en bateau de 2h au plus près des sites observés d'en haut. Très intéressant et très beau ,on a appris plein de choses notamment sur les palétuviers .Que ceux qui veulent en savoir plus me contactent par mail pour plus de détails !!

Le rocher du billet de 500F

la poule

les coqs

 

Nous dormons en gite ,(parfaitement) tenu par la veuve de Jean-Marie Tjibaou, à coté de la superbe mairie

Le lendemain ,nous remontons la cote nord-est dont le relief accidenté est  traversé par de magnifiques cascades au milieu de la végétation tropicale de la foret humide. 

Le dernier bac de Calédonie ,de la rivière ouaïème ,permet une petite pause avec encore de grandioses panoramas.
 

un fjord tropical

Les plages de sable ocre, balayées par les alizés, s’étirent directement au pied des montagnes, en particulier du mont Panié ,sommet de l'ile à 1628m. Les villages et leurs quelques habitations se sont logés sur cette côte étroite , tandis que le lagon s’étend à perte de vue, parsemé d’îlots , lui ayant valu son classement au patrimoine mondial de l’Unesco en 2008.

Cette partie de la Nouvelle-Calédonie respire la tradition. Les Kanaks veillent à l’harmonie au sein de la tribu, mais aussi à la préservation des réserves naturelles et au respect de la mémoire des ancêtres.

La vie est rythmée par les cycles biologiques naturels, dans le plus grand respect de la Terre nourricière et des Anciens :

« la terre n’appartient pas à l’Homme, c’est l’Homme qui appartient à la terre... »